Mise en page et adapté par pierre BUGAT
La région de Marseille est occupé depuis longtemps par les hommes préhistorique du
paleolithique,
ainsi qu’en témoigne la découverte de la ( Grotte Cosquer ) nom de celui qui la découverte,
dans l’une des calanques de Marseille ce trouvant à moins 37 m sous le niveau de la mer
Voir croquis
et dont l’occupation est attestée entre 27 000 et 19 000
ans avant notre ère.
Les premières architectures de terre
en France y furent découverte et fait remonter l’histoire de Marseille à 6 000 ans avant notre ère,
c’est à dire bien avant la création de la cité par les Grecs, venus par voie maritime de Méditerranée orientale,
ces marins-paysans fondent une nouvelle civilisation dans le Midi de la France durant le VIe millénaire.
Sur la colline Saint-Charles, ces groupes
néolithiques
ont construit leurs habitations en briques crues ou en pains de
terre modelée. On peut dire que Marseille est la ville française la plus ancienne.
La ville Massalia fut fondée en 600 avant notre ère, par les Phocéens. Ces Phocéens, ont apportaient leurs modes de mise en culture, comme " l’implantation des premiers et des plus anciens vignobles en France avec l’exploitation des oliviers " et des fèves et des pois chiches, si importants pour le commerce massaliote.
La légende est rapportée par plusieurs auteurs anciens, dont le philosophe Aristote
au IVe siècle, mais l’écrit le plus précis est celui d’un certain Justin, historien latin qui
écrit vraisemblablement au IIe après J.-C., soit quand même 800 ans après les faits. Il reprend
l’ouvrage d’un autre auteur latin (d’origine gauloise), Trogue Pompée, rédigé un siècle plus tôt.
-600 AV JC Première expédition :
L’installation des Phocéens dans leur nouvelle ville ne s’est pas faite à l’improviste. Ils recherchaient
des emplacements susceptibles de devenir des « emporia » (comptoirs) et donc faire du commerce. Une expédition préparatoire
qui a donc d’abord reconnu le terrain car "Resserrés dans les bornes étroites d’un terroir maigre et sec, dit
Justin, les Phocéens préféraient la mer à la terre et vivaient de la pêche et du commerce. "Charmés des beautés d’un
lieu si délicieux, à leur retour chez eux, ils racontèrent à leurs compatriotes ce qu’ils avaient vu et entraînèrent
avec eux une troupe plus nombreuse"
-594 l’expédition fondatrice :
Six années ont passé lorsque les Phocéens arment Deux
pentacontéres
pour repartir vers la future provence y fonder Marseille.
L’Oracle de DELPHES et la déesse ARTEMIS, par divers signes, accordèrent leur approbation aux Grecs. Les commandants de la
flotte furent SIMOS et PROTIS, qui quittèrent la mère patrie, pour s’en aller fonder MASSALIA.
Ils vont ainsi rencontrer le roi des Ségobriges, appelé Nanus, sur les territoires duquel ils projetaient de fonder une ville.
Il se trouva que ce jour-là le roi était occupé aux préparatifs des noces de sa fille Gyptis, qu’il se préparait à donner
en mariage à un gendre choisi pendant le banquet, selon la coutume nationale. Et ainsi, alors que tous les prétendants avaient
été invités aux noces, les hôtes grecs sont aussi conviés au festin. Ensuite, alors que la jeune fille, à son arrivée, était
priée par son père d’offrir de l’eau à celui qu’elle choisissait pour époux, elle se tourna vers les Grecs
sans tenir compte de tous les prétendants et offrit de l’eau à Protis qui d’hôte devint gendre
et reçut de son beau-père un lieu pour la fondation d’une nouvelle cité, près de l’embouchure du Rhône, qu’il
érigea sur les bords de la corne du Lacydon, le petit fleuve qui débouchait au nord-est du
Vieux Port.
Ce beau mariage inopiné a été une affaire concertée. Séduit par les cadeaux apportés par les Grecs lors de leur voyage de
reconnaissance, le roi des Ségobriges a promis, moyennant certains avantages commerciaux de donner sa fille au chef de
l’expédition et de lui concéder le port. A lui la terre que les richesses venues des Grecs lui permettront de conquérir
et de dominer ; aux nouveaux venus la mer et le commerce. Mais à la mort du Roi Nanus la trève fut détruite par son fils,
L’actuel
jardin des Vestiges
c'est l’antique port
Voir photo
de la cité phocéenne avec quais,
bassin
qui ravitaillait les bateaux en eau douce, voie antique dallée de la ville grecque
flanquée de deux tours, ancien remparts. Massilia aux IIIe et IIe s. avant notre ère. Les Phocéens
ont construit la cité tournée vers la mer et le commerce. La légende de la rencontre et de l’alliance entre le marin
Protis (Phocéen) et de la belle Gyptis (Ligure) établit fermement la tradition de la ville commerciale.
En effet, la prospérité ou le malheur de la ville sont liés à la situation de son port. Pendant longtemps, le puissant
empire romain a laissé une relative autonomie au sein de la Gaule narbonnaise à cette cité grecque qui devint réputée pour
son enseignement, héritage de son passé grec. La cité s'étend alors sur le quartier actuel du Panier. Ce lieu abrité, cerné
par des marais, qui sont en partie drainés par des canaux, est stratégique. Les ressources abondantes en eau douce assurent
à la cité une autosuffisance en cas de siège ou de sécheresse. L’eau est disponible immédiatement grâce à des puits, des
citernes ou des bassins, récoltant les eaux de pluie, et divers aqueducs ou canalisations de drainage des nappes alentours,
l’eau arrive déjà directement dans les maisons, avec des bassins d'agréments, des canalisations, des sols lavables.
Le Lacydon, "ruisseau sacré de Marseille", drainait les eaux de plusieurs sources et approvisionnait de nombreux puits.
Marseille compte alors une dizaine de milliers d’habitants. Des égouts couverts sont construits, ainsi que des thermes publics
qui confirment l’abondance de l’eau au coeur de la ville. A la fin de la période antique, l’exemple de cette
prospérité, Marseille fut la première ville de Gaule à disposer d’un système d’égouts.
La colline de la Garde (154 m) a toujours été un poste d’observation. On dit traditionnellement, que la vigie existe depuis
les temps préhistoriques et plus sûrement depuis l’époque romaine.
Vers - 550 : La population de Marseille se renforce des réfugiés. Les Étrusques s’allient aux
Carthaginois contre les Marseillais. La flotte marseillaise intervient devant les Carthaginois et les Etrusques qui menacent
leur comptoir d’Aléria.
- 540 : Début de la constitution à Delphes du "Trésor des marseillais" avec les offrandes faites par ces
derniers à Apollon.
Vers - 387 : Les Gaulois cisalpins de Brennus s’emparent de Rome. Marseille aide Rome à payer la
rançon demandée.
- 154 : A la demande des Marseillais, première intervention romaine contre les Salyens sur les côtes
provençales.
- 118 : Fondation de la Narbonnaise. Marseille, alliée privilégiée de Rome.
- 49 : au moment de la rivalité entre César et Pompée, Massalia (devenue Massilia) elle refuse de prendre
parti entre les deux et fit le "mauvais choix" en se ralliant à Pompée, César assiège la ville avec trois légions puis son légat
Trebonius, elle capitule au bout de 6 mois et fut dès lors traitée en pays occupé, ce qui amena sa déchéance aggravée par les
invasions barbares et sa quasi-destruction par les Sarrasins. Les Romains la rattachèrent à la Narbonnaise.
À la chute de l’empire Romain au Ve siècle, la baisse du commerce entre les différentes rives de la
Méditerranée lui fut fatale. L’Eglise représenta alors la seule autorité réelle. Marseille avait été doté d’un
évêché dès le début 4e et l’abbaye de Saint-Victor, établie au 5e,
eut un immense rayonnement pendant tout le haut Moyen-Age. Avec les croisades, la ville et le port retrouvèrent une partie
de leur activité; le pouvoir était alors partagé entre les vicomtes de Marseille, l’évêque et le prévôt du Chapitre;
Ce caractère turbulent apparaît de manière récurrente dans l’histoire de la
ville. La topographie et le caractère marin des phocéens fit que les Romains n’eurent jamais le contrôle des Marseillais
grâce à leur indépendance commerciale. Aussi, les Romains érigèrent-ils la ville d’Aix-en-Provence pour contrebalancer
le pouvoir de cette ville. Cette rivalité Aix / Marseille trouva plusieurs échos dans l’histoire des deux villes, notamment
lors du retrait du pouvoir épiscopal de Marseille. Cette rivalité est encore palpable de nos jours.
1209 : Excommunication d’Hugues Fer. La ville est « interdite » par le légat du pape.
1216 : Les habitants de la basse ville entrent en révolte contre l’évêque.
1218 : Nouvelle « interdiction » de la ville. Excommunication de ses habitants.
1219 : La ville basse, après une nouvelle révolte contre l’évêque est "interdite" et excommuniée. Elle reconnaît la
suzeraineté de Raymond VII de Toulouse. Elle refuse celle de Raimond Bérenger V.
1252 : Premiers accords de paix entre Charles d’Anjou et Marseille, qui s’est soumise.
L’indépendance économique et politique de Marseille par rapport à la France perdura jusqu’à la fin du XVe siècle.
Trente années après son rattachement au royaume de France,
François Ier rendit une visite à la ville, attiré par la curiosité de voir un rhinocéros. Cet animal était un cadeau du roi du
Portugal Emmanuel Ier au pape Léon X, le navire ayant fait naufrage, on échoua la bête sur l’île d’If. François Ier
profita de cette visite pour se rendre compte de la situation géographique de la ville et érigea deux fortifications pour "protéger"
la cité. Il fit ainsi bâtir le
château d’If,
sur l’île fin des travaux 1531 et au sommet de la garde, sur ce piton calcaire de 149 mètres d’altitude au sud
du Vieux-Port de Marseille, Bâtie un fort, surélevé de 13 mètres grâce aux murs et soubassements de l’ancien fort.
englobeant le fortin et sur ces pierres la chapelle ( Notre Dame de la Garde) elle remplace une
chapelle du même nom édifiée en 1214, construite par l’architecte Henri Espérandieu dans le style romano-byzantin,
et reconstruite au XVe siècle. Bâtie sur les bases d'un fort du XVIe siècle construit par François Ier.
Autre malheur, la grande peste pénétra en Europe par le port phocéen en 1347.
Le 15 décembre 1437, le comte de Provence René d’Anjou, qui a succédé à son père Louis II d'Anjou, comme roi de
Sicile et duc d’Anjou, arrive à Marseille, et favorise par des privilèges le relèvement de la ville, qu’il
considère comme une base maritime stratégique pour reconquérir son royaume de Sicile.
Les Marseillais, en contrepartie, se chargent de la reconstruction des remparts. Le roi René, qui souhaite équiper
l’entrée du port d’une solide défense, décide de faire construire sur les ruines de l’ancienne tour Maubert,
une nouvelle tour plus importante. Jean Pardo, ingénieur, en conçoit les plans et Jehan Robert, maçon de Tarascon, exécute
les travaux de la Tour Saint Jean, qui ce jour est dans le Fort Saint Jean.
Notre-Dame de la Garde
terminé en 1536, une église haute de style romano byzantin décorée de mosaïques. Au sommet d’un clocher carré
de 41 mètres de haut surmonté lui-même d’une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal, se dresse
une statue monumentale de 11,2 mètres de la Vierge à l’Enfant réalisée en cuivre doré à la feuille
C'est « la sardine qui a bouché le port de Marseille » est une expression populaire
française datant du XVIIIe siècle .
Elle signifie que l’histoire est estimée comme une galéjade, une exagération, une histoire à dormir debout. En fait,
l’expression est basée sur une histoire vraie En 1779 le vicomte de Barras, officier commandant qui avait
été capturé par les Britanniques en 1778 aux Indes, étant libéré et rapatrié sur une frégate marchande construite en 1775,
transformeée en vaisseau de guerre, du nom le "SarTine", avec un » T «, du nom du secrétaire à la Marine
du roi Louis XVI.
Après dix mois de navigation sans encombre, par le cap de Bonne-Espérance, il naviguait sous un pavillon de sauvegarde qui devait
le protéger de toute attaque, il fut attaqué par un navire britannique qui tira contre elle des salves de canons, étant très
endommagé et aprés avoir effectuté des réparations de fortune pour permettre de ralier Marseille. La frégate française, navire
imposant, arriva au large de Marseille le 19 mai 1780. finit par couler dans le chenal de l’entrée du Vieux-port de Marseille
ce qui empêcha pendant un certain temps l’accès et la sortie du port à tous autres navires. Ainsi la Sartine a bouché le port !
La Révolution de 1789 apporta des luttes sanglantes dans la ville, d’abord révolutionnaire ("montée" des volontaires marseillais à Paris,
hymne de Rouget de l’Isle qui devint la "Marseillaise"), puis fédéraliste et réprimée comme telle par la Convention : jusqu’à
la fin du Second Empire, Marseille resta légitimiste.
Le 19e siècle, avec l’ère coloniale, le percement du canal de Suez, le développement industriel, donna à
Marseille la place de premier port français qu’elle occupe aujourd’hui, doublée d'une importante croissance industrielle.
Le 9 octobre 1934, le roi de Yougoslavie Alexandre 1er, en visite officielle, fut assassiné par un nationaliste croate. Cet
incident coûta la vie au ministre des affaires étrangères français Louis Barthou.
Bombardée de 1940 à 1944 , la ville fut occupée 2 ans par les Allemands qui détruisirent un quartier du Vieux-Port, et fut libérée
le 28 août 1944 par les troupes françaises de la 1ère Division Blindée. Marseille a reçu la croix de guerre en 1949 .
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du grec palaios (ancien) et lithos (pierre). Il peut donc se traduire par "ancien âge de la pierre". |
Le Paléolithique est la première et plus l ongue période de la Préhistoire. Cette période commence avec l’apparition de l’Homme, il y a environ trois millions d’années et s’achève vers 12 000 ans avant le présent. |
Néolithique du grec lithos (pierre). Période en Europe entre - 9 000 et - 3 000 av. J.-C.. Préhistoire Age de pierre. Cliquez pour plus d’information |
Description : |
La Pentacontère ou Pentécontéres
: lourd navire à rame et à voile unique carrée avec sur chaque bord 25 rameurs. Dimentions : longue de 27 à 30 mètres et large de 3,50 à 3,80 mètres pour un poids de 40 ou 50 tonnes. Equipage : est réduit à un officier, un homme de barre, un "quartier-maître" donnant le rythme de nage. Rameurs : grecs étant des engagés volontaires et non des esclaves. Guerre : en cas d’éperonnage, le rostre tripointe en bronze bénéficiait de l’effet de masse de la galère lancée à 5-6 noeuds ( 10 Km/h ). |